Cabinet de podologie à Rouen
Laura MAURETTE
Les réflexes archaïques
L’Intégration Motrice Primordiale et les réflexes archaïques
L’Intégration Motrice Primordiale (IMP) est une approche éducative sensorimotrice d’intégration des mouvements et réflexes primordiaux.
Les mouvements et réflexes primordiaux sont des programmes moteurs décisifs. Ils sont notre héritage ancestral qui nous accompagne depuis la nuit des temps et sur lequel se construit notre développement (sphère motrice, émotionnelle et cognitive). Leurs rôles dans notre vie de tous les jours, en particulier dans les apprentissages, sont essentiels même si nous n’avons pas conscience de leur action. Ces mouvements et réflexes primordiaux sont constitués de réflexes utérins et archaïques, de réactions de redressement, de réponses d’équilibration ainsi que de gestes et schèmes moteurs innés ou acquis.
La non-intégration d’un réflexe ou d’un mouvement primordial peut entraîner un « parasitage » dans notre fonctionnement interne et risque de se manifester particulièrement quand nous sommes sous stress ou en situation d’apprentissage. Un réflexe archaïque du bébé non-intégré va « surcharger » le système nerveux et en réduire de ce fait la disponibilité. L’apprentissage (physique, émotionnel ou cognitif) s’en trouve affecté.
Le bon fonctionnement des réflexes archaïques est essentiel pour garder une bonne posture, bouger avec aisance, faire face aux différents défis que nous présente la vie (physiquement et émotionnellement) et faire des choix.
L’approche proposée, l’Intégration Motrice Primordiale, permet d’identifier et d’intégrer des réflexes et réactions non-intégrés à l’aide de mouvements et de procédures de remodelage simples et aisés à pratiquer seul ou à l’aide d’un partenaire.
La pratique peut se faire avec des bébés, des enfants, des adultes et des seniors.
À l’aide de stimulations sensorielles et motrices et de diverses activités, l’accompagnant (professionnel) en IMP aide tout un chacun à identifier puis intégrer ses réflexes non-intégrés. L’utilisation des techniques d’IMP à des effets sur la sphère cognitive (pensée, apprentissage, scolarité, créativité…), émotionnelle (gestion du stress, confiance en soi, centrage, organisation, joie…) et physique (posture, forme, bien-être…).
Concrètement, le « travail » en IMP se passe en deux temps :
- Identifier nos mouvements et réflexes primordiaux non-intégrés.
- Remodeler (intégrer) les mouvements et réflexes primordiaux qui ont besoin de l’être.
Une séance d’intégration motrice primordiale dure en général 1h et comprend en premier lieu un bilan complet de vos réflexes et mouvements primordiaux (entre 20 et 30 tests selon vos objectifs personnels).
L’accompagnant en IMP vous expliquera ensuite l’impact que vos schèmes moteurs non-intégrés peut avoir dans votre vie ou celle de votre enfant. Puis le professionnel vous aidera à intégrer vos réflexes primordiaux grâce à des stimulations douces et à des mouvements simples à exécuter. Enfin il vous montrera les exercices à pratiquer à la maison pendant 6 semaines environ (jamais plus de 5 à 10 min par jour).
En IMP, nous nous inspirons de différentes méthodes dont les auteurs sont des experts dans le domaine de la santé, le mouvement et la primordialité !
Nous vous présentons ici quelques méthodes qui nous tiennent à cœur.
Tim Anderson, Original Strenght
« Réinitialisez-vous, retrouvez votre force originelle et réintégrer vos reflexes par le mouvement ! »
À votre naissance, votre cerveau comportait des patrons de mouvements solidement « câblés », et votre corps, véritable ardoise vierge, était prêt à grandir et à exprimer une force et une mobilité parfaites. Vous avez passé vos années de nourrisson et de jeune enfant à apprendre à bouger, à acquérir de la force et à appréhender entièrement votre corps. Vous avez combiné vos systèmes nerveux, vestibulaire (équilibre), cardiovasculaire, visuel, musculaire, proprioceptif, digestif. Vous avez intégré et entrelacé tous ces systèmes à l’unisson. Votre corps est devenu un tout. Il est devenu une unité cohésive, un ensemble appelé « corps » et non un corps composé de plusieurs parties, morceaux et systèmes.
Puis, un jour, quelque chose est arrivé, quelque chose a changé. Vous avez cessé d’explorer le monde par le mouvement. Vous avez arrêté d’utiliser votre corps et vous vous êtes mis à stagner. Vous êtes devenu « adulte » et vous avez laissé derrière vous vos manières enfantines. Maintenant que l’enfance est passée, vous savez intuitivement que quelque chose ne va pas. Vous ne pouvez pas bouger comme vous aimeriez, ni vous sentir aussi bien que vous le devriez.
Nous sommes faits pour bouger et être suffisamment forts pour faire ce que nous souhaitons. Des années de position assise ont changé nos corps d’enfant si polyvalents. Le système Original Strength (force originelle ou O.S) nous permet d’appuyer sur la touche de réinitialisation… et notre corps réapprend à bouger, à espérer et à s’exprimer joyeusement.
Comment retrouver notre état originel ? Il suffit de refaire ce que nous faisions quand nous étions enfants. Le modèle de mouvement qui était en nous enfants, le plan d’origine, est toujours là. La même force et la même grâce est présente, attendant d’être exprimée. Nous pouvons retrouver la force que nous avions autrefois. En passant simplement du temps au sol et en bougeant comme un enfant, vous pouvez retrouver votre force originelle.
Cette méthode nous permet de retrouver notre potentiel et notre force originelle de nouveau-né et d’intégrer nos réflexes primitifs par l’utilisation de mouvements primordiaux :
5 réinitialisations…
- La respiration.
- Les hochements de tête.
- Les retournements.
- Les balancements.
- Les mouvements croisés.
… 3 principes
- Respirer avec le diaphragme.
- Activer son système vestibulaire.
- Croiser la ligne médiane du corps.
Tim Anderson nous explique le pourquoi de ces cinq réinitialisations et de ces trois principes et comment passer à l’action avec plusieurs variantes pour chacune des cinq réinitialisations. C’est simple, facile, efficace.
Katy Bowman, Va nu-pieds !
« En route vers le minimalisme »
Et si le type de chaussures que vous portiez avait une incidence sur la manière dont vous bougez et la façon dont vous vous tenez ?
Comment pouvons-nous rendre nos mouvements fluides, confortables et efficaces alors que nos pieds sont enfermés depuis si longtemps dans un carcan ? Suffit-il de se débarrasser du jour au lendemain de nos chaussures et d’aller se promener dans la campagne pour mettre fin à tous nos problèmes ?
Katy Bowman répond simplement à ces questions dans “Va nu-pieds !”. Grâce à des explications simples et des exercices illustrés, vous comprendrez pourquoi et comment faire la transition en toute sécurité vers les chaussures minimalistes et la marche nu-pieds.
- Saisir l’enjeu physiologique du minimalisme.
- Recouvrer la mobilité du pied et de l’ensemble de la musculature du corps.
- Comprendre l’importance de la marche sur des surfaces naturelles.
- Plus de vingt exercices pour restaurer un fonctionnement optimal du pied et du corps entier.
Avec des explications scientifiques mises à la portée de tous, Katy Bowman, célèbre biomécanicienne américaine, expose les problèmes engendrés par le port des chaussures conventionnelles et par nos modes de vie « hors-nature ». Elle décrit en détails les étapes nécessaires à la transition vers un chaussage plus naturel, sûr et efficace.
Écoutez l’émission que nous avons enregistré sur le livre !
Thomas Hanna, les mouvements somatiques
« Le mythe du vieillissement »
Thomas Hanna démontre que le déclin physique associé au vieillissement n’est pas inévitable et que l’on peut y remédier. Ce que nous avions crus être des symptômes de l’âge, rigidité, fatigue, douleurs et parfois même les problèmes respiratoires et circulatoires, ne sont pas une fatalité et ne se produiraient pas si nous reprenions le contrôle sur nos nerfs et nos muscles.
Il nous montre que le corps peut transformer une action habituelle en un schéma destructif et involontaire appelé amnésie sensorimotrice. Cette amnésie se manifeste selon trois réflexes primordiaux (le réflexe feu vert, le réflexe feu rouge et le réflexe de trauma) que tout un chacun (ainsi que les professionnels de la santé, du mouvement et les thérapeutes) devrait connaître car ils sont aussi importants que l’air que nous respirons.
Le fait est que, tout au long de notre vie, nos organismes sensorimoteurs réagissent continuellement aux stress et aux traumatismes quotidiens au moyen de réflexes musculaires spécifiques. Ces réflexes, déclenchés de manière répétée, créent des contractions musculaires automatiques, que nous ne pouvons pas volontairement relâcher. Ces contractions musculaires sont si profondément involontaires et inconscientes que, finalement, nous ne savons plus comment nous mouvoir librement. Il en résulte des raideurs, des douleurs et une limitation dans l’amplitude de nos mouvements.
Cet état d’oubli est appelé amnésie sensorimotrice (ASM). Il s’agit d’une perte de mémoire de la perception de certains groupes musculaires et de la manière de les contrôler. Et, comme cela se produit dans le système nerveux central, nous n’en sommes pas conscients, alors que pourtant cela nous affecte au plus profond de nous-mêmes. L’image que nous nous faisons de ce que nous sommes, de ce que nous sommes capables de vivre et de ce que nous pouvons faire est profondément amoindrie par l’amnésie sensorimotrice. C’est principalement cet état de fait et ses effets secondaires, que nous considérons à tort comme « vieillissement ».
Les réflexes qui provoquent l’amnésie sensorimotrice sont très spécifiques. Il y en a trois, le réflexe feu rouge, le réflexe feu vert et le réflexe de trauma. Les effets de l’amnésie sensorimotrice peuvent se manifester à tout âge, mais se manifestent généralement entre la trentaine et la quarantaine. L’ASM est une réponse adaptative du système nerveux ; et comme l’ASM est une réponse adaptative acquise, elle peut être désapprise. Vous pouvez y échapper en faisant un usage concret et direct de deux capacités qui sont des propriétés uniques du système sensorimoteur humain : désapprendre ce qui a été acquis et se remémorer ce qui a été oublié.
Thomas Hanna propose une méthode pour contrer ces habitudes et de regagner notre conscience sensorimotrice grâce à une routine de cinq minutes par jour (les mouvements somatiques). Ces mouvements nous permettent de retrouver (et garder) un corps délié, en pleine santé et d’échapper aux limites du vieillissement et aux douleurs. Ils fournissent un outil simple et efficace pour reprogrammer le système sensorimoteur.
Mais il y a un message plus important, qui deviendra évident une fois que vous aurez appris ce qu’est l’amnésie sensorimotrice et ses causes : en vieillissant, notre corps et notre vie devraient continuer à s’améliorer, jusqu’à la fin. Je crois que nous avons tous, dans notre cœur, le sentiment que c’est ainsi que la vie devrait être réellement vécue !
Le Brain Gym
L’Éducation Kinesthésique est une approche éducative qui utilise des mouvements et des activités motrices et artistiques pour développer notre potentiel. Le terme Brain Gym lui, désigne un ensemble de 26 mouvements : les activités de Brain Gym.
Ces activités ont été conçues au début des années 1980 par Paul Dennison, dans le but d’aider adultes et enfants à accéder plus facilement à l’apprentissage et à améliorer leurs performances.
Il favorise la communication entre le corps et les fonctions cognitives par des activités motrices et artistiques, des outils simples et ludiques.
Pratiquer le Brain Gym, c’est apprendre à observer le langage du corps et mettre ce corps en mouvement pour développer son potentiel, ses compétences, favoriser le bien-être et l’estime de soi.
Le Brain Gym nous invite à utiliser notre énergie avec justesse afin de vivre en harmonie dans toutes nos dimensions. Il peut être pratiqué par tous, chacun peut l’adapter, quel que soit le domaine : scolaire, relationnel, professionnel…
Les bercements (mouvements rythmiques)
Les bercements, appelés aussi mouvements rythmiques ou mouvements rythmés, bien qu’utilisés depuis longtemps (par exemple en relaxation coréenne) ont été mis au point originellement par Kerstin Linde. Photographe, elle a observé ses enfants bouger et a reproduit ces mouvements avec succès sur des enfants comme des adultes en grande difficulté motrice. Le docteur Harald Blomberg, psychiatre suédois, a étudié durant 3 ans auprès de Madame Linde à partir de 1985. Plus tard, il rencontre le travail sur les réflexes archaïques de Peter Blythe, psychologue anglais, et surtout de Madame Svetlana Masgutova, docteur en psychologie russe, qui utilise des pressions isométriques pour réintégrer les réflexes. C’est en faisant la synthèse de ces différents experts que Blomberg a mis au point, avec l’aide de Moira Dempsey d’Australie, le RMT.
Blomberg fait un parallèle entre les mouvements rythmés et les mouvements spontanés que font les bébés. Il fait aussi un rapprochement avec ces mouvements et ceux que font les enfants en difficultés, en particulier ceux présentant de l’hyperactivité. Il avance que les mouvements rythmiques produits par les bébés « n’influencent pas seulement les réflexes primitifs et les habiletés motrices, ils ont aussi un impact profond sur le développement du cerveau pendant toute l’enfance. Cela influence plusieurs aires du cerveau comme les émotions, les fonctions cognitives, la vision et le langage ».
Bien que d’apparence simple, les mouvements rythmés requièrent précision et savoir-faire. Ils doivent être exécutés de manière rythmée et donner une sensation de facilité. Il est important que les bercements soient fluides et ne génèrent pas de mouvements parasites au niveau des épaules, des mains, du visage… Dans l’idéal la réaction aux bercements doit être symétrique ; toute asymétrie peut indiquer la présence de réflexes non intégrés. La plupart du temps l’apprenant n’a pas conscience de faire (ou recevoir) le mouvement de manière asymétrique, il est donc nécessaire de bien observer la personne lors des bercements.
Les bercements devraient dans l’idéal être pratiqués quotidiennement, il faut y aller progressivement en augmentant petit à petit la durée (3 min maximum les premières fois). Tout au long des bercements, nous devons rester attentif aux signaux d’inconforts (verbaux ou non) émis par la personne.
Ces mouvements rythmés sont bons pour accroître le tonus des muscles extenseurs ce qui aide notre dos à se redresser et la tête à mieux se verticaliser. Ces mouvements donnent de très bons résultats dans l’amélioration de l’apprentissage et le docteur Blomberg les utilise pour aider les enfants présentant des troubles de l’attention et de l’hyperactivité. D’après Blomberg, les mouvements rythmés réceptifs (les bercements) auraient une action sur le tronc cérébral et des effets très positifs sur l’attention, la relaxation et l’apprentissage.